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Coronavirus et animaux domestiques : les faits

 

 

Actuellement (15 Mars 2020), un seul chien est reconnu contaminé et infecté par les SARS-coronavirus2 (SARS CoV2), l’agent du Covid19 humain. Ce chien a été infecté par sa propriétaire malade à Hong Kong, il n’est pas malade et a été diagnostiqué viropositif à trois reprises à partir de prélèvements oraux et nasaux. Les échantillons de matières fécales se sont révélés négatifs. Ce chien semble donc avoir été un réceptacle du virus.

 

Malgré l’ampleur mondiale de l’épidémie de SARS-CoV2, il n’existe à l’heure actuelle aucun autre rapport d’infection ou de maladie d’un animal domestique par ce virus humain. Les animaux ne semblent donc pas pouvoir développer la maladie, ni même transmettre le virus (maladie uniquement transmise d’homme à homme).

 

L'avis de l'ANSES sur le SARS-CoV-2 (coronavirus Covid-19) et les animaux est très documenté et conclut notamment qu'à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d'élevage jouent un rôle dans la propagation du virus

 

Le site internet de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) mentionne ceci : " la propagation actuelle du COVID-19 est le résultat d'une transmission d'homme à homme. À ce jour, rien ne prouve que les animaux de compagnie puissent propager la maladie. Il n'est donc pas justifié de prendre des mesures à l'encontre des animaux de compagnie qui pourraient compromettre leur bien-être ".

 

 

Des coronavirus chez toutes les espèces animales

 

 

Les coronavirus suivants n’ont aucune relation avec le SARS-coronavirus-2 responsable du Covid19 humain, donc pas de transmission à l’Homme. Ils ne présentent aucun danger pour l’Homme :

 

  • Coronavirus/virus de la péritonite infectieuse féline infectieuse féline du chat ; coronavirus entérique/pantropique du chien

 

  • Coronavirus respiratoire canin

 

Ensuite chez l’homme : quatre virus impliqués dans le rhume (signes respiratoires supérieurs)

  • HCoV 229E et HCoV NL63

  • Betacoronavirus : HCoV OC43 et HCoV HKU1

 

 

 

Le SARS-CoV2 est un Betacoronavirus

 

 

Parmi les Betacoronavirus, deux virus humains très dangereux sont connus :

 

  • Le Middle-East Respiratory Syndrome coronavirus (MERS) : responsable d’un syndrome respiratoire aigu chez l’homme avec un taux de létalité de 10%. Il se transmet difficilement d’homme à homme. L’infection est acquise par , hôte intermédiaire. Les de ce virus sont les insectivores (et ) (chauve-souris) présentes notamment au Moyen-Orient.

 

  • Le Severe Acute Respiratory Syndrome coronavirus (SRAS) : responsable d’un syndrome respiratoire aigu chez l’homme avec un taux de létalité de 35%. Il se transmet entre individus. L’hôte intermédiaire est la palmiste à masque () et le des insectivores du genre .

 

C’est dans ce genre viral que l’on retrouve le SARS-CoV2 responsable du Covid19 qui est apparenté au SARS-CoV. Ce coronavirus est principalement excrété par les voies respiratoires humaines. De l’excrétion dans les matières fécales a aussi été observée.

 

Malgré la présence de Betacoronavirus chez le chien, il n’y a absolument aucune parenté entre ces virus et le SARS-CoV2.

 

 

La précaution : nettoyage et désinfection 

 

En invoquant le principe de précaution, voici les recommandations pour réduire le risque potentiel d’infection de l’animal. Rappelons ici qu’il s’agit réellement d’un principe de précaution, puisqu’aucun cas de maladie CoVid19 n’a été rapporté chez l’animal, ni aucune transmission par l’animal à l’homme.

 

 

Désinfection de la peau

 

  • Nettoyage soigneux au savon nécessaire s’il faut enlever des salissures organiques (salive, sécrétions respiratoires, matières fécales)

  • Après séchage, application d’une solution hydro-alcoolique durant 30 secondes. Sur de la peau non souillée, l’application de cette solution est suffisante.

 

Nettoyage des coussinets plantaires

 

  • Nettoyage au savon doux et rinçage. Ne pas utiliser de produit biocide, trop agressif pour le coussinet.

 

Désinfection des surfaces

 

  • Nettoyage soigneux au détergent (même ménager)

  • Après séchage, application d’un produit biocide : tout produit biocide qui a une indication « virucide » est capable d’inactiver le coronavirus.

Aération des locaux

 

  • Un minimum de 15 minutes d’aération des locaux permet de réduire la concentration de l’air en aérosol infectieux.

 

Mesures en structure vétérinaire

 

Ces informations simples nous permettent de gérer la biosécurité dans notre structure vétérinaire pour le nettoyage et la désinfection des surfaces (tables, hospitalisation, etc.), des poignées de meubles et de portes, du clavier de l’ordinateur et de notre téléphone.

Mesures chez le propriétaire

contaminé par le SARS-CoV2

 

  • Respecter une distance d’un mètre entre le patient contaminé et le museau du chien et du chat.

 

  • Pour le patient contaminé, le respect des règles d’hygiène (nettoyage et désinfection des mains, port du masque) est valable pour éviter autant la transmission interhumaine que la transmission aux animaux de compagnie.

 

  • Il est possible de caresser les chiens et chats, en évitant cependant le contact proche avec les muqueuses orale, respiratoire et oculaire.

 

  • Désigner une personne non contaminée pour nourrir et soigner l’animal. Réserver des vêtements de surface pour le soin de ces animaux et se changer dans l’appartement à l’entrée et avant de sortir, en évitant le contact entre les vêtements d’intérieur et d’extérieur.

 

  • Aération des locaux et nettoyage du sol avec un détergent ménager.

 

Mesures chez le propriétaire

non contaminé par le SARS-CoV2

 

 

  • Respecter les mesures d’hygiène classiques

 

  • Compte tenu du nombre extrêmement important de personnes contaminées, l’absence de description de maladie chez les chiens et les chats confirme leur non-sensibilité à ce virus

 

  • Aucune mesure particulière envers les animaux domestiques n’a été évoquée ou mise en place par les instances de santé.

 

Nous vous souhaitons bon courage dans cette épreuve collective, où les animaux ne constituent pas un danger, mais bien au contraire un soutien inestimable.

 

 

                                                                                   L’équipe de la Clinique Saint Bernard

Texte se fondant sur les données actuelles de la science, les sites de l’OIE et de l’ANSES,

les propos du Dr Etienne Thiry, professeur de virologie à l’Université de Liège.

compétence. disponibilité.. partage.

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